L'Etat mise gros sur le plateau de Saclay (O.I.N.)

Publié le par Petrus



Christian Blanc, le secrétaire d'Etat chargé du Développement de la région capitale, a jugé prioritaire, hier, la création d'un pôle scientifique mondial autour de Saclay.

Avant de créer un Grand Paris regroupant plusieurs communes autour de la capitale, le secrétaire d'Etat Christian Blanc va surtout travailler à faire émerger des « grands projets structurants » dans les deux ans à venir. C'est la conclusion de la première communication du secrétaire d'Etat, hier, depuis que le président de la République lui a demandé le 19 mars de s'occuper du développement de la région capitale.

Pour l'Essonne, c'est tout un symbole.

Car Christian Blanc a déjà évoqué deux chantiers prioritaires : le développement de la zone économique autour de l'aéroport de Roissy et surtout la création d'un vaste pôle technologique et scientifique d'envergure mondiale sur le plateau de Saclay. « Il y a dix ans que ce dernier projet aurait dû être concrétisé », a martelé le secrétaire d'Etat, emboîtant le pas au président Sarkozy qui avait vanté son volontarisme politique en la matière lors de sa visite à Orsayen janvier (voir encadré). Christian Blanc a ainsi jugé hier que Saclay, comme Roissy, sont deux projets qui ne sont « pas assez pris en compte » par le schéma directeur de la région Ile-de-France, mis au point par l'équipe de Jean-Paul Huchon au conseil régional. L'ancien PDG d'Air France s'est donné jusqu'à fin 2009 pour présenter un « projet global pour l'avenir de la région capitale ».



Une première esquisse devrait être dévoilée fin 2008. Mais, alors que Nicolas Sarkozy, dans son discours à Roissy en juin dernier sur l'avenir de la région parisienne, avait évoqué la création d'une structure intercommunale, Christian Blanc ne parle plus aujourd'hui que de projets. « C'est le b. a.-ba, non ? D'abord savoir ce qu'on veut et après viendra la question de la gouvernance et du périmètre. »

Une position qui devrait apaiser les tensions nées des annonces présidentielles : d'un côté, la région Ile-de-France craignait de se voir amputer de certaines de ses compétences, de l'autre, les maires redoutaient la mainmise de Paris sur leur avenir.

En revanche, Christian Blanc n'a pas pour l'instant évoqué les projets de transport (comme le métro autour de Paris) ou la question du financement

Source : Le Parisien 14.05.08, Sébastien Ramnoux

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